Le lancement de la nouvelle " Mégalopole " ...

A la mi avril 2011, Christian Estrosi a lancé à grand renfort de publicité avec nos impôts, la Métropole Nice Côte d'Azur.

Il s'agit du nouvel Etablissement Public de Coopération Intercommunale, qui a été rendu possible par la loi relative à la réforme des Collectivités Territoriales du 16 décembre 2010.

Pour autant, cette nouvelle Métropole est surprenante à plus d'un titre.

Tout d'abord, il s'agit en réalité d'un véritable fiasco en terme de périmètre, puisque Monsieur Estrosi annonçait il y a encore quelques mois que la dite Métropole Nice Côte d'Azur couvrirait pas moins de 100 % du département des Alpes Maritimes. Or au final, elle ne représente plus que 49 %.

D'ailleurs, si on regarde d'un peu plus près les contours de cette " métropole précipitée ", on observe au surplus que les trois grandes Communauté d'Agglomération du département des Alpes Maritimes ( CAPAP, CASA et CARF ) sont absentes, ce qui est complétement incohérent.

Par contre, on constate avec étonnement le rattachement à la Communauté Urbaine de Nice Côte d'Azur de 540.000 habitants, de trois Communautés de 18 Communes ( Vésubie, Tinée et Mercantour ) de moins de 10.000 habitants, ce qui est irrationnel en terme socio économique, mais très machiavélique en matière de politique politicienne puisqu'il s'agit en fait du territoire de la circonscription législative de Monsieur Estrosi qui veut par " courtisanat " s'assurer une réelection en 2012.

Ensuite, il s'agit d'une imposture en terme de motivation, puisque la nouvelle Métropole ne pourra pas obtenir plus de subventions de l'Union Européenne, que ne le peut d'ors et déjà l'actuelle Communauté Urbaine Nice Côte d'Azur. 

De plus, le principe de libre administration et d'autonomie des communes au sein de la nouvelle métropole, deviendra une pure vue de l'esprit totalement théorique, car dans la pratique avec le mode de gestion ultra autoritaire et hyper centralisé de Monsieur Estrosi, la nouvelle " Mégalopole " va tout simplement cannibaliser les petites communes, en réinventant un système purement féodal digne de l'ancien régime avec les vassaux qui étaient assujetis au seigneur  tout puissant.

Oui,  à la coopération intercommunale.

Non,  à la mégalomania clientéliste.